Le maréchal Marmont (1774-1852), un itinéraire militaire à l'ombre de Napoléon Bonaparte: de l'amitié à la trahison ?
Résumé :
Auguste-Frédéric-Louis Viesse de Marmont (1774-1852) est le personnage le plus illustre d’une famille de militaires dont la généalogie et la notoriété remontent au XVIe siècle. Fils d’un officier de petite noblesse, il se lie très tôt avec le jeune Bonaparte et combat avec lui à Toulon en 1793. Depuis, des liens d’amitié se tissent entre les deux compagnons d’armes. Aucune biographie académique n’a été réalisée sur ce personnage dont le parcours est riche et varié et dont les Mémoires constituent un témoignage essentiel de l’histoire du Premier Empire.Marmont connaît une carrière fulgurante et gravit rapidement les échelons de l’armée. En compagnie de son ami, il fait la campagne d’Égypte, les deux campagnes d’Italie jusqu’à devenir Gouverneur général des Provinces illyriennes de 1809 à 1811 et à ce titre participe à la modernisation de ce territoire. Sa carrière se poursuivant jusqu’en 1830, il est alors chargé de faire exécuter les ordonnances de Juillet, mission à laquelle il échoue et qui met un terme à sa carrière. Mais son nom demeure principalement attaché à l’acte de trahison du 5 avril 1814 qui marque un tournant dans l’histoire du Premier Empire. Depuis, la figure du traître parcourt le XIXe siècle. Dans cette thèse, la question de l’ascension politique de Bonaparte sera donc interrogée pour savoir si elle induit celle de ses compagnons d’armes. De ce fait, en évoquant la question des réseaux, l’étude biographique permet de se poser la question de la nature des relations qui peuvent exister entre hommes de pouvoir et hommes d’armes. L’objectif principal de ce travail est donc le suivant : il s’agit de savoir, dans une dynamique croisée, comment cette amitié émerge, la façon dont elle évolue depuis 1792 et la manière dont cette morale militaire soude les liens entre les deux soldats. Ainsi, nous pourrons mettre à jour la biographie du maréchal ; ce qui permettra dans cette recherche d’élucider enfin la question de la trahison imputée à Marmont.
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I think you have hit a nail on the head. @Hans - Karl Weiß . It’s a romantic notion of the heroic defence until the last bullet. For junior officers on the battlefield perhaps. Generals (and Marshals) are charged with more strategic considerations. Joseph had already fled. The Cossacks were watering their horses in the Seine. Monmartre was in Russian hands. The Austrians were advancing. Marmont’s forces were outnumbered. The jig was up, everyone (with the possible exception of Napoleon) eventually knew it. Marmont was just ahead of the game. The ‘raguser’ verb was a Bonapartist construct, based on the betrayed martyr meme. It is only really proof that Napoleon believed himself to be betrayed. Like Percival and Von Paulus after him, Mormont probably believed he was saving lives that would otherwise be wasted in a lost cause. In this respect Marmont was right, Napoleon was a lost cause